Renforcement du cadre législatif et de la capacité nationale à lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages
Présentation
Le projet « Conservation de l’éléphant malien » affronte les problèmes suivants de la région de Gourma : le commerce illégal d’espèces sauvages, la gestion des ressources naturelles et les conflits entre les hommes et éléphants (HEC).
Situé au centre du nord-est du Mali, le Gourma est l’une des quatre régions naturelles du pays les plus riches en biodiversité, abritant les éléphants du Gourma en voie de disparition. Représentant 12 % de tous les éléphants d’Afrique de l’Ouest, ces animaux sont menacés par la forte augmentation du braconnage après 2012 ainsi que par d’autres facteurs anthropiques comme la consommation d’eau non durable, le surpâturage, la déforestation et l’interruption des routes migratoires. L’objectif du projet est de protéger les éléphants du Mali dans des sites clés et d’améliorer les moyens de subsistance des communautés locales qui vivent le long de la route de migration afin de réduire les conflits entre les hommes et les éléphants.
Ce projet fait partie de l’approche programmatique du FEM visant à prévenir l’extinction des espèces menacées connues et s’inscrit dans le cadre du Partenariat mondial du FEM portant sur la conservation de la faune sauvage et la prévention de la criminalité pour le développement durable (9071). Dans le cadre de ce programme, la gestion coordonnée des connaissances et la collaboration des différents projets seront assurées grâce à la coordination du comité directeur du programme.
Contexte du projet
- ALIGNEMENT DU PROJET
- Justification des stratégies
- Menace sur les éléphant de Gourma
- Obstacles à lever
Pour répondre à la crise grandissante des espèces sauvages et à l’appel international à l’action, le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) a lancé en juin 2015 le Programme mondial de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts (GWP).
Dirigé par la Banque mondiale, le GWP est un programme de subventions de 131 millions de dollars conçu pour lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages dans 19 pays d’Afrique et d’Asie. Le GWP sert de plate-forme facilitant la coordination internationale, l’échange de connaissances et la réalisation d’actions sur le terrain. Le GWP construit et renforce les partenariats en soutenant la collaboration entre les projets nationaux, saisit et diffuse les leçons apprises, et coordonne les actions avec les agences d’exécution et les donateurs internationaux pour combattre l’IWT au niveau mondial.
Les projets nationaux au sein du GWP font partie intégrante d’une communauté de pratique qui favorise le partage des meilleures pratiques et des ressources techniques. Ce projet PNUD-FEM au Mali est un projet national du GWP et en 2016-2017 le Mali a déjà bénéficié de la participation à quatre événements d’échange de connaissances au Kenya (Conférence GWP 2016 « Impliquer les communautés locales dans la conservation de la faune sauvage », 18-20 mai 2016), au Vietnam (Conférence de Hanoi sur le commerce illégal d’espèces sauvages, 17-18 novembre 2016), au Gabon (Conférence du GWP sur la réduction du conflit entre la faune et les êtres humains et renforcer la coexistence, 3 au 7 avril 2017) et en Inde (Conférence annuelle du GWP 2017 « Participation populaire à la conservation de la vie sauvage », 2-6 octobre 2017).
La conception du projet se base sur les leçons tirées d’autres programmes et projets soutenus par le FEM, le PNUD, le Groupe de la Banque mondiale, le Mali Eléphant Project, d’autres agences internationales et les ONG au Mali et à l’étranger afin de garantir que les stratégies du projet pourront apporter de réels changements. Tout d’abord, le processus d’élaboration du projet est basé sur les leçons apprises par le Bureau indépendant d’évaluation du FEM (IEO) relatives à la conception du projet, et qui sont essentielles au succès du projet.
- Une forte participation des parties prenantes dans la conception et / ou la mise en œuvre du projet conduit à l’appropriation et à une vision partagée ;
- La flexibilité du projet permet d’adopter une gestion adaptative efficace ;
- La conception du projet doit être bien alignée sur les besoins, les capacités et les normes existants ;
- Le renforcement des capacités intégré dans la conception du projet augmente la durabilité de ses résultats.
Nombreuses menaces pèsent sur le projet dans sa zone de mise en œuvre dont les principales sont :
- Braconnage /Possibilité d’abattage d’éléphants en représailles ;
- Conversion de l’habitat des éléphants à l’agriculture ;
- Compétition avec le bétail pour l’habitat et le surpâturage ;
- Déforestation de la savane boisée et des écosystèmes riverains (habitat des éléphants) ;
- Les feux de brousse se déclarent dans l’habitat des éléphants ;
- Conflits entre les hommes et les éléphants (HEC) ;
- Variabilité accrue des précipitations et augmentation du ruissellement.
- L’insuffisance actuelle de la politique environnementale et du cadre juridique du commerce illégal d’espèces sauvages ;
- Les faibles capacités du gouvernement et des agences clés à appliquer efficacement la loi dans les situations de conflit militaire ;
- L’insuffisance de structures et d’institutions universellement acceptées au sein des communautés locales pour permettre la gestion durable des ressources naturelles.